samedi 29 août 2009

La famille c'est rien... suite (publié le 27 août 2008 sur Myspace)

La famille ne vaut rien en tant qu'organisation. Les relations entre les membres d'une même famille sont essentiellement dépendantes des questions financières, matérielles. Seules les valeurs comme l'orgueil, la compétition et l'honneur constituent l'essentiel des valeurs fondamentales de la famille. Autant de valeurs qui conduisent à la vengeance, la rancœur, la violence et l'abandon. L'organisation familiale repose ces valeurs, qui sont ses piliers enfoncés, englués dans son histoire jonchée d'assassinats, de luttes sanglantes, de conflits larvés ou assumés.

La famille n'est rien en tant que tel. En soi. Seules les relations entre les membres d'une structure issus du même sang et de la même histoire ont un intérêt. Seules les relations permettant aux membres de ce que l'on appelle une famille permettent de définir une entité digne d'intérêt. Mais ces relations sont faussées par le rôle qu'on leur attribue en tant que composantes de la famille. Ces relations ne composent pas la famille, elles tissent un réseau humain. Et tout réseau humain est interconnecté avec d'autres réseaux humains. Si l'on considère la famille en tant qu'entité propre, on commet l'erreur fondamentale actuelle de croire que la famille est une solution ou une réponse à une situation (un problème) sociale, ou affective (personnelle) etc.

Ma relation avec mon père n'existe que si elle est partagée par d'autres personnes (extérieures à ma « famille »). D'autres éléments qui deviennent des composants de cette relation. Le regard de personnes extérieures, leur avis, leur ingérence, leurs prises de positions, leur partage, complètent cette relation et de là, l'enrichissent. Ma relation « familiale » n'a aucun sens en soi, seule. Les frontières de son histoire ne se limitent pas à celles définies par les liens familiaux arbitraires.

Les frontières familiales ne sont pas naturelles, elles sont donc arbitraires. Le sang ne suffit pas à dire qu'elles sont naturelles. Ces frontières sont donc des obstacles à l'émancipation des membres d'une famille. C'est tout à fait arbitrairement que l'on contraint les membres d'une « famille » dans ses frontières. Pour des raisons sociales et politiques, rien d'autre.

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