samedi 29 août 2009

Road Movie (publié sur Myspace le 15/08/2006)

Parmi quelques passions j'ai notamment celle du cinéma et plus particulièrement du road movie :


Filmographie très sélective et néanmoins incontournable

Wim Wenders

Sa trilogie...
Au fil du temps



Alice dans la ville



Faux mouvements



Son chef d'oeuvre...












Un bijou du genre
moderne et français !
Western






La musique sur la route

Candy Mountain
Rock Initiatique

Crossroads
Blues initiatique


Bound for glory
Country initiatique





Jim Jarmusch




Dead Man
Son chef d'oeuvre !


Stranger than paradise

Une perle
Down by law







Thelma et Louise


O'Brother des frères Cohen





Depuis longtemps déjà je sais être attiré par une sorte de films, de cinéma peut-être même. Sans pouvoir la nommer au début sans doute. Comme toute chose que lon découvre, que lon vit sans y réfléchir. Une forme de cinéma plutôt quune sorte. Une forme à la fois narrative et symbolique. Un cinéma où le déroulement de lhistoire est lhistoire elle-même et plonge le spectateur dans le déroulement de sa propre histoire, de morceaux de sa propre histoire. Un cinéma de déroulement. Ce sont les premières sensations que jai éprouvées en regardant les films de Wenders. Ces expressions, Michel Boujut les utilisent dans son livre. Je ne pense pas les lui avoir piquées. Je crois plutôt quelles sont celles indispensables, incourtounables pour parler de ce cinéma. De ce genre de cinéma appelé Road Movie.



Cinéma de route. Cinéma de doute


Une route, un fil, un film.






« Le road movie plonge ses racines dans le western lyrique et

picaresque à la Anthony Mann ou à la John Ford pour en arriver

à la transposition contemporaine, version Bob Rafelson ou Dennis

Hopper. » (Michel Boujut, "Wim Wenders", p. 56., Edilig,)




Limage la plus forte qui me vient lorsque je pense à une route cest son absence de début et de fin. Son absence dextrêmité. Une route nest quun morceau de quelque chose. Un morceau par lequel on passe.


Quelque soit lendroit précis où lon se trouve sur une route on peut toujours en repartir pour une destination différente. Même si lon croit pouvoir refaire sans cesse le même voyage. Il ne sera jamais le même. Parce que nous serons différent. Nous ne ferons donc pas le même voyage. Nous naurons pas la même approche, le même regard...


Le début où la fin dune route ne dépendent que de la volonté de les créer.

On peut dire, je suis ici, je pars dici et je vais là-bas. Ici commence mon voyage, là-bas il se termine. Disons que lon a établi un trajet. Le support matériel à ce trajet est la route.


Mais ce qui me paraît le plus important cest le voyage. Le passage. Est-ce quarrivé «là-bas», on aura exactement le même sentiment quen partant «dici».

Le voyage, le passage.



Cest ça que dit le road movie.



Cest ça que dit cette forme de cinéma.




« Lerrance devient enfin une valeur dans un cinéma néo-existentiel

comme celui de lallemand Wim Wenders : dérive objective et cinématographique

Au fil du temps (1976) et surtout Paris texas (1984), quête symbolique

dHarry Stanton.


Vagabondage initiatique.


Motels, déserts interminables, routes qui ne mènent nulle

part, automobiles sans destination


=> Antonioni : David Hemming dans Blow up (1966). »




Dictionnaire des personnages de cinéma ; page
441. M. Carcassonne.




Un road Movie commence dans un lieu
bien défini. Un point de départ précis, déterminé, connu. Il se prolonge
par un voyage. Une quête. Vers quelque chose qui paraît clair pour le
protagoniste, mais qui se modifie, se bouleverse, se transforme au fure
et à mesure de la quête. de linitiation. Le voyage, la quête, éclairent
dune nouvelle lumière les choses que le protagoniste croyaient acquises.
Pour finir, le road movie ne doit pas se terminer dans un lieu. Il doit
laisser à la fois le spectateur et le personnage dans le flou. dans le
questionnement.




« Il est cependant des personnages
dont la solitude ne sexplique pas seulement par une cassure, mais bien
par une volonté personnelle. Cest le cas de Jérémiah Johnson (Sidney
Pollack, 1972) (Robert Redford) qui quitte la civilisation pour mener
une vie vagabonde à travers les montagnes...»

DPC, p. 408. G. Viau.










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