dimanche 31 janvier 2010
L'Armée du Crime VS Inglorious bastards - humeur du dimanche matin
Catégorie : Blogging
Bien sûr il est inutile et souvent stupide de comparer 2 films qui, a priori, n’ont rien en commun.
Cependant, j’ai envie de le faire uniquement pour dire tout le mal que je pense d’un des 2 films dont je vais parler et tout le bien d'un autre.
(Ah oui, bien sûr , ceci n'est pas du tout d'actualité sur un plan purement cinématographique, mais le recul c'est bien aussi.)
« L’Armée du Crime » (de Guédiguian) et « Inglorious Bastards » (de Tarantino)
Le premier s’attache à restituer des faits historiques, à dénoncer l’horreur de la guerre, la bêtise et la lâcheté humaine, à honorer la mémoire de héros maudits, à réhabiliter leur mémoire.
Le second falsifie l’histoire, la révise pour mieux servir le marketing. Il s’adresse au public jeune (ou pseudo-jeune, celui qui voudrait rester jeune en fait, qui croit que parce q’uon aime Tarantino, ça fait jeune), qui ne connaît rien à l’histoire et l’entretient dans l’ignorance en inventant des pseudos héros, dénués de conviction politique. Il réinvente l’histoire pour mieux faire passer l’idéologie libérale actuelle.
Le premier nous raconte l’histoire de véritables martyrs qui ont, grâce à leurs convictions politiques, ces mêmes convictions qui aujourd’hui sont dénigrées à longueur de médias et de films, ces convictions révolutionnaires, par leurs convictions communistes révolutionnaires se sont élevés contre la barbarie nazie et la collaboration. Mais, au-delà, ces hommes et ces femmes se sont élevés contre tout un système qui a envoyé à la boucherie des peuples entiers, allemands comme français. Ces soldats de la liberté étaient pour la liberté de TOUS les exploités et dénonçaient la manipulation meurtrière de tous les dirigeants. Ces travailleurs immigrés étaient tous amoureux de la liberté et de la vie et se sont battus contre les ennemis de cette liberté, contre ceux qui avaient le pouvoir et s’en servaient pour asservir les peuples.
Le second, ce film du soi disant prodige Tarantino, voudrait faire croire que l’on peut anéantir un système comme le nazisme simplement en s’amusant, sans idéologie, sans convictions, juste parce que l’on est américains ou amoureux de la liberté (mais attention pas n’importe quelle liberté, la liberté individuelle. Son individualisme en fait, autant dire le libéralisme. Pas le libéralisme progressiste, non celui qui permet à chacun d’écraser l’autre et surtout pas de construire avec l’autre)… Film bavard, inutilement, creux, sans aucun contenu. Bavard, baveux. Représentatif de la bien pensante pensée unique. Tanrantino refait l’histoire pour faire bien. Faire bien devant son public inculte et bien pensant. Quand il se prend pour un faiseur de film de kung Fu avec « Kill Bill », il s’adresse au public inculte qui ne connaît rien aux films de kung fu et qui, a priori, le mépriserait. Mais, dans la mesure où Tanrantino est à la mode et fait partie de cette intelligencia faussement rebelle du cinéma hollywoodien, ce même public prétend aimer les films de kung fu. Tanratino est un tricheur. Mais quand il réalise « Ingloriouus bastards », il devient menteur et révisionniste. Ce qui n’est plus la même chose.
« L’Armée du crime » est un film sur et pour des valeurs humanistes, politiques, poétiques, littéraires, autant dire un film profond, avec du contenu et de plus, il est un film rythmé, avec de l’action, avec des comédiens « à gueule », qui jouent admirablement bien. Pas d’artifice. Pourtant de gros moyens, des décors, des reconstitutions. Mais pas de d’artifice.
Vive le groupe Manouchian ! Saluons sa mémoire ! Merci Guédiguian (et pourtant, ceux qui me connaissent, savent que je n’ai jamais défendu ce réalisateur pour ses autres films…)
Bien sûr, il faut faire plus d'effort pour comprendre "l'Armée du Crime" qu'"Inglorious Bastards", Tarantino et ses producteurs-distributeurs le savent bien. C'est bien ce qui me débecte aussi.
La fiche du film sur Allocine http://www.allocine.fr/fil..m/fichefilm_gen_cfilm=1352..12.html
Et toujours cette sublime chanson de Ferré sur un texte d'Aragon :
léo ferré - l'affiche rouge
envoyé par bisonravi1987.
Les étrangers dans la résistance, sur le site de l'INA.
http://www.ina.fr/video/MAN4059588539/les-etrangers-dans-la-resistance.fr.html
Libellés :
Cinéma,
Communistes révolutionnaires,
Films,
Guédiguian,
internationalisme,
Tarantino,
Textes
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire